Manifestation des AssFams du 77 mardi 26 sept au Conseil départemental de Seine et Marne à Melun
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En 2010 nous étions 700 Assfams sur la Seine et Marne, aujourd’hui nous sommes moins de 300, d’après vous pourquoi ?

Quelle est la volonté du département de Seine et Marne, ce métier a-t-il encore un avenir ?

Depuis de nombreuses années la situation des assistant.e.s familiaux (famille d’accueil) du département est en mode dégradé. Au travers d’elles, d’eux, c’est aussi la situation des enfants confiés à l’A.S.E qui devient intenable et inacceptable.
Bien avant le COVID ces travailleur.se.s sociaux étaient en souffrance, beaucoup tombant malades ou jetant l’éponge. Cette crise à épuisé ces professionnels qui se sont retrouvé.e.s très seul.e.s et qui tentaient de tenir.
Malgré les nombreuses alertes des partenaires du dialogue social, la situation ne s’est en rien améliorée, aucune prise en considération des demandes.

Depuis la cyberattaque au département de Seine et Marne, iels sont au comble de l’acceptation : septembre 2023 ces professionnel.le.s sont en attente de leur bulletin de salaire, sans savoir si les rémunérations qu’iels perçoivent correspondent à leur travail, sans vision sur les avances de frais qu’iels font, et leurs remboursement hypothétique, des avances qui sont souvent du quotidien. Ces retards de plusieurs mois pèsent lourdement sur la gestion de budget de ceux-là et face à l’inflation galopante devient ingérable. Ces professionnels ne peuvent être le fond de trésorerie du département.
Les formulaires de rentrée des enfants ne sont toujours pas disponibles, pourtant la rentrée a eu lieu et ces professionnels ont avancé avec encore sur leur fond personnel.
Enfin le nouveau logiciel mis en place pour les frais kilométriques est à décourager, pas adapté à des multiples trajets quotidiens et du coup chronophage à souhait, d’ailleurs beaucoup renoncent mais ne savent plus comment tenir, ces professionnels étant souvent éloignés des structures, et devant se déplacer pour les enfants et leurs nombreuses obligations, l’envolée du coup de l’essence finit le tableau alarmant.

Nous sommes en droit de questionner quelle est la volonté du département de Seine et Marne et de demander si ce métier, qui ressemble plus aujourd’hui à un sacerdoce, a encore un avenir ?

RPA